Montréal, le 4 mai 2015 – La Fondation Émile-Nelligan est heureuse d’annoncer que le jury a choisi de décerner le trente-sixième prix Émile-Nelligan à Roxane Desjardins pour son recueil Ciseaux publié aux éditions Les Herbes rouges au cours de l’année 2014.
François Dumont soulignait que « de l’avis du jury qu’il présidait, ces trois recueils proposent de remarquables explorations des ressources de la poésie. Mais il a fallu faire un choix, et nous avons été unanimes à considérer que l’originalité, la force et la maîtrise de l’écriture distinguaient tout particulièrement Ciseaux, de Roxane Desjardins, dont l’intensité, saisissante dès le début, est constamment relancée à force de surprises, et portée par un phrasé parfaitement maîtrisé. »
Le jury, également composé de Monique Deland et Jean-Simon DesRochers, avait sélectionné deux autres finalistes. « D’une main sauvage, de Virginie Beauregard D., regroupe des poèmes à la fois sensibles et ironiques, contemplatifs et fantaisistes. Leur rythme, très musical, est marqué par la netteté du vers, qui semble constamment chercher à se limiter à l’essentiel, le poème tenant souvent en un seul souffle. La disponibilité permet d’accueillir des instants lumineux, dans une écriture très souple et très naturelle. Chez Natasha Kanapé Fontaine, la poésie est à la fois révolte et hommage. Malgré le titre, Manifeste Assi (mot qui veut dire « terre » en innu), il ne s’agit pas de prose, mais bien de poésie. Les vers atteignent une ampleur très habitée. C’est parfois l’indignation qui domine. À d’autres moments, c’est la célébration qui l’emporte, celle d’une terre qui est aussi une femme », a dit le président du jury lors de son allocution.
Au cours de la cérémonie qui se tenait lundi soir à la Grande Bibliothèque le président de la Fondation, Michel Dallaire, a remis à la lauréate une bourse de 7 500 $ ainsi qu’une médaille à l’effigie du poète Émile Nelligan en présence de madame Christiane Barbe, présidente-directrice générale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Les finalistes ont reçu 500 $ chacun.
La lauréate obtient également une tournée de promotion d’une semaine à l’étranger offerte par l’Association internationale des études québécoises (AEIQ) dans un pays où elle est membre. La tournée sera proposée à travers le réseau de AIEQ et sa réalisation sera tributaire de l’intérêt et de la disponibilité des membres de l’association à recevoir la poète. De plus, elle reçoit une invitation à participer et au spectacle de clôture par le Festival international de la poésie de Trois-Rivières et à une lecture par le Festival de la poésie de Montréal.
Rappelons que depuis 1979, au printemps de chaque année, ce prix de poésie couronne un ou une poète de 35 ans ou moins d’Amérique du Nord pour un recueil publié en français au cours de la dernière année et constitue une récompense plus qu’importante pour le poète en pleine émergence.