© Photo | Robert Etcheverry
De Gauche à droite : Michel Dallaire, Martine Audet, Gérald Gaudet, Nicole Brossard, Marie-Pascale Huglo, Marie-Andrée Beaudet | En arrière : Michel Gonneville, Mathieu Bélisle, Jean-François Nadeau
Montréal, mardi 29 novembre 2022 — La Fondation Émile-Nelligan a le plaisir d’annoncer que le prix Gilles-Corbeil, d’une valeur de 100 000 $, est décerné, à la poète, romancière, essayiste, anthologiste, coréalisatrice, théoricienne, éditrice, activiste, Nicole Brossard pour l’ensemble de son œuvre.
À l’occasion de la cérémonie de remise du prestigieux prix Gilles-Corbeil qui se tenait à la Grande Bibliothèque hier, le président du jury, Jean-François Nadeau (historien et journaliste au quotidien Le Devoir), soulignait dans son éloge à lauréate : « Il nous est apparu d’emblée évident que l’œuvre de Nicole Brossard méritait d’être saluée par ce prix majeur. La qualité de l’écriture à la fois réfléchie et passionnée de Nicole Brossard ne s’est pas démentie depuis plus d’un demi-siècle. Poète, romancière, dramaturge, essayiste, Nicole Brossard est entrée en littérature dans les années 1960. Elle ne l’a jamais quittée. Et elle n’en a jamais dévié. Son œuvre, nourrie de lectures, de passions, d’amitiés, de solidarités et de voyages, est traduite en une multitude de langues. Elle témoigne d’une volonté de rencontres, d’échanges, d’interactions placées à l’enseigne de l’universel, de la fraternité, de l’humanité.
Qu’est-ce qui émane de l’œuvre de Nicole Brossard devant laquelle notre attention demeure tendue depuis si longtemps? Une constance d’abord. Une énergie. Une volonté. Une radicalité. Un sens de la durée aussi, dans un enracinement qui ne fait jamais fi du monde qui l’entoure. Toujours à l’affût de son époque, elle apparait capable de la précéder plutôt que de la suivre, ce qui est un accomplissement peu commun. Rien chez elle, pour ainsi dire, n’est forcé. »
Le jury se composait également de Martine Audet (poète), David Bélanger (critique littéraire et professeur de littérature québécoise à l’Université du Québec à Trois-Rivières), Mathieu Bélisle (essayiste, professeur de littérature au collège Brébeuf) et de Marie-Pascale Huglo (auteure de romans et de nouvelles, professeure de littérature et de création).
LE PRIX GILLES-CORBEIL est un prix de littérature, c’est-à-dire qu’il s’adresse à ceux et celles qui écrivent de la poésie, des romans, des nouvelles ou des récits, des pièces de théâtre ou des essais littéraires. Ce prix triennal, d’une valeur de cent mille dollars (100,000 $), souligne l’œuvre littéraire remarquable d’un auteur ou d’une auteure écrivant en langue française. Il a été attribué, pour la première fois, en 1990, à Réjean Ducharme et, par la suite, à Anne Hébert (1993), Jacques Brault (1996), Paul-Marie Lapointe (1999), Fernand Ouellette (2002), Marie-Claire Blais (2005), Jacques Poulin (2008), Victor-Lévy Beaulieu (2011) et Michel Tremblay 2017).
LA FONDATION ÉMILE-NELLIGAN est une société sans but lucratif, créée en 1979 à l’instigation de Gilles Corbeil, en vue d’honorer la mémoire du poète et d’aider les arts et les lettres. Gilles Corbeil, neveu du poète, ainsi que les autres membres de la famille, héritiers de Nelligan, convinrent d’instituer cette fondation et de céder à celle-ci les droits d’auteurs accumulés du poète. La Fondation est administrée par Michel Dallaire, président honoraire, Marie-Andrée Beaudet, présidente, Michel Gonneville, vice-président et Marie-Michèle Cron, secrétaire-trésorier.
À ce jour, la FONDATION ÉMILE-NELLIGAN a remis plus de 1 650 000,00 $ à 75 lauréats et lauréates d’ici œuvrant dans le domaine de la littérature (Prix Gilles-Corbeil et Émile-Nelligan), des arts visuels (Prix Ozias-Leduc) et de la musique contemporaine (Prix Serge-Garant).