Allocution du lauréat du prix Ozias-Leduc 2004
Guy Pellerin
Mercredi, 3 novembre 2004
Jeune artiste, je me suis engagé dans l’aventure de l’art avec ardeur, ambition et aussi, il faut le dire, avec beaucoup de naļveté. Mon parcours m’a donné la possibilité de conserver intacte mon ardeur, un peu d’ambition, mais j’y ai perdu toute trace de naļveté. J’avoue que le chemin n’a pas toujours été facile que les embûches furent nombreuses. Finalement, je crois avoir tirer les leçons qui m’ont permis de progresser, d’avancer dans ma recherche et en plus, de devenir assez entèté pour persévérer.
Depuis quelques années, je m’intéresse ą la couleur et ą la configuration d’espaces architecturaux. Je m’arrète ą un détail significatif, une couleur qui résume l’expérience d’être lą, en ce lieu, ą un moment précis. Travail que l’on pourrait apparenter ą celui de l’archéologue qui retrouve, observe, classe et interprète des traces du passé. En résumé, je poursuis une étude sur le passage du temps, par le biais de ses traces chromatiques et de lieux qui en témoignent.
Ainsi, la suite La couleur des lieux que je poursuis depuis 1994 vise ą réinventer la couleur de différentes localisations, couleurs qui sont présentées sous la forme d’installations ou comme oeuvres d’intégration ą l’architecture.