François Guerrette
Lauréat du prix Émile-Nelligan
François Guerrette,
Constellation des grands brûlés,
Poètes de brousse
2017
François Guerrette consacre sa vie à la poésie. Il a publié aux éditions Poètes de brousse Constellation des grands brûlés (2017), Mes ancêtres reviendront de la guerre (2014), Panique chez les parlants (2010), Les oiseaux parlent au passé (2009) et Pleurer ne sauvera pas les étoiles (2012), qui a été traduit et publié en anglais chez Ekstasis Editions. Depuis 2015, il codirige et anime le Cabaret des brumes dans le cadre du Festival international de la littérature. Il prépare une thèse à l’Université de Montréal sur l’œuvre du poète Denis Vanier.
Commentaire du jury, par José Acquelin, président.
Du début à la fin, ce recueil explore et exploite bellement la tension entre violence et amour, colère et tendresse, détresse et espoir, conscience politique et intimité, grâce à une écriture qui privilégie les images fortes comme autant de coups de couteau assénés à la réalité. La force de ce livre tient dans la fluidité des figures et la souplesse avec laquelle les images sont liées et s’entremêlent. Constellation des grands brûlés est apparu au jury comme un livre abouti, fort accompli, signé par un poète qui montre et démontre ici l’ampleur de son talent.
Finaliste du prix Émile Nelligan
Hugo Beauchemin-Lachapelle,
Stainless,
L’Hexagone
2017
Sarah Brunet Dragon,
À propos du ciel, tu dis
Le Noroît
2017
Originaire de Longueuil, Hugo Beauchemin-Lachapelle enseigne la littérature au cégep Édouard-Montpetit. Il a collaboré à la revue Spirale et aux cahiers littéraires Contre-jour, ainsi qu’aux webzines Les Méconnus et Poème sale. Stainless est son premier recueil.
Commentaire du jury
Les membres du jury ont été fortement impressionnés, au travers de ce recueil, par le travail remarquable du vers, ample et rythmé, qui apporte aux actes les plus banals du quotidien un souffle de conscience et de révolte douce-amère. Sans flaflas, l’auteur décline les jours et les nuits en poèmes-lettres à son amour. Tout cela en mots simples où perce toujours une émotion vraie, authentique et sans posture. Chaque poème, faussement monolithique, relance et questionne de vers en vers la vie de l’individu dans le monde actuel et notre société. Et cette adéquation entre le fond et la forme nous touche, nous atteint et nous ébranle, comme si l’auteur s’adressait autant à nous, chacun des lecteurs, qu’à la femme aimée.
Sarah Brunet Dragon est née à Saint-Hyacinthe en 1988. Elle poursuit un doctorat en littérature, et travaille pour le réseau des bibliothèques publiques de Longueuil.
Commentaire du jury
Ce premier recueil, porté par un magnifique travail de la voix, nous fait entendre une fille et sa mère qui tentent d’entrer en dialogue. Un recueil d’une grande justesse de ton, d’une extrême délicatesse, qui avance par petites touches, dans un clair-obscur où finit par s’accomplir une véritable rencontre, une avancée vers l’inéluctable mais tout en douceur. La poète y développe et transforme une pratique du poème en un exercice de nudité émotionnelle, un jeu d’adresse expressive d’une rare finesse. Sobre, subtile, tout en nuances, ce recueil s’avère, selon le jury, d’une extrême efficacité.
JURY 2017 COMMUNIQUÉ DE PRESSE