Jonathan Lamy
Lauréat du prix Émile-Nelligan
Jonathan Lamy,
La vie sauve,
Les éditions du Noroît
2016
Jonathan Lamy est un poète à tout faire. Critique, chercheur, animateur, coordonnateur, conférencier et plus encore, il a publié trois recueils aux Éditions du Noroît : Le vertige dans la bouche, Je t’en prie et La vie sauve. Sa pratique inclut également la poésie sonore, la vidéopoésie et l’intervention dans l’espace public. Il a complété un doctorat interdisciplinaire en sémiologie de l’UQAM et il a lu et performé ses poèmes au Québec, en France, en Chine, en Haïti, en Écosse et au Sénégal. Il a récemment mis sur pied La poésie partout, un organisme de diffusion, de médiation et de dissémination de la poésie.
Commentaire du jury, par Michaël Trahan, président.
Avec La vie sauve (Le Noroît), Jonathan Lamy signe un recueil engagé, qui est tout à la fois un appel à l’amour et à la guerre. Le cœur du livre tient dans cette adresse paradoxale à ceux et celles que l’auteur appelle les « guerriers et [les] guerrières de la tendresse ». Le poème, ici, est un exercice d’attention — attention à soi, aux autres, à la vie — qui cherche à opposer à l’emprise du désespoir une désarmante sincérité. Le jury tient à souligner la maturité de ce livre, sa rigueur exemplaire, de même que la transparence de son engagement.
Finaliste du prix Émile Nelligan
Ariane Audet,
Déjà la horde de chair se tait,
L’Hexagone
2016
Charles Dionne,
La main invisible,
Le Quartanier
2016
Ariane Audet est titulaire d’un doctorat en Études littéraires de l’UQAM. Elle est l’auteure d’un recueil de poèmes, Déjà la horde de chair se tait (l’Hexagone, 2016) ainsi que d’un essai, Présences intermittentes des Amériques (Éditions XYZ, 2017). Elle vit et travaille à Washington DC.
Commentaire du jury
Le recueil Déjà la horde de chair se tait (L’Hexagone) d’Ariane Audet est traversé par une tension très efficace entre la violence de la thématique et la sobriété d’une écriture où chaque mot est minutieusement choisi. Ici, pas d’éclats ni d’images choc. Au contraire, des poèmes portés par un sens de l’image et du rythme particulièrement délicat, où la pudeur l’emporte toujours sur le désir de surprendre. Un livre dense et subtil, dans lequel la voix se déploie avec un évident souci d’équilibre.
Né en 1989 à Montréal, Charles Dionne est écrivain et scénariste. Il a publié La main invisible au Quartanier en 2016 et D’espoir de mourir maigre à La Tournure en 2013 (finaliste au prix Émile-Nelligan et au prix Expozine). Il a coscénarisé Game(R), web-série de huit épisodes sur l’univers des compétitions de jeux vidéo. Il détient un baccalauréat en littérature et cinéma, et une maîtrise en enseignement du français au secondaire. Il vit à Montréal.
Commentaire du jury
La main invisible (Le Quartanier) de Charles Dionne est un recueil d’une admirable cohérence. Le projet est clair, qui met en scène un sujet poétique aux prises avec une certaine « fatigue ordinaire » — les aléas de la vie de bureau, les soucis domestiques ou virtuels, les petites joies et les grandes illusions. À travers une série de tableaux portés par un remarquable sens de la chute, ce livre pose un regard d’une grande singularité sur l’expérience du monde qui caractérise notre époque..