La Fondation
La Fondation Émile-Nelligan, une société privée sans but lucratif, a été créée en 1979 à l’instigation de Gilles Corbeil, en vue d’honorer la mémoire du poète québécois et d’aider les arts et les lettres.
Gilles Corbeil, neveu du poète, ainsi que les autres membres de la famille de feu Émile Corbeil, héritiers de Nelligan, convinrent d’instituer cette fondation et de céder à celle-ci les droits d’auteur accumulés du poète, qui s’élevaient alors à quelque 40 000 $. Grâce à cette dotation, la Fondation créa le prix Émile-Nelligan.
Puis en 1986, à la suite d’un accident de voiture, Gilles Corbeil, le président et l’âme dirigeante de la Fondation décédait à l’étranger, léguant la plus grande partie de sa fortune à la Fondation qui lui tenait tant à cœur. Voici un extrait de ce testament:
«La Fondation Émile-Nelligan devra instituer un prix de littérature important qui devra porter le nom de « prix Gilles-Corbeil ». Je désire que Gaston Miron et Pierre Vadeboncœur élisent le nouveau président. Bien entendu, le « prix Émile-Nelligan » demeure toujours ce qu’il a été jusqu’à aujourd’hui.»
Gaston Miron et Pierre Vadeboncœur eurent donc la responsabilité de donner suite au vœu du testateur. Ils commencèrent par nommer Jean-Paul L’Allier membre du conseil d’administration et Miron fut élu président. Après une longue période passée à s’acquitter des obligations imposées par les lois, la Fondation, en 1989, devint enfin en mesure d’instituer ses trois grands prix triennaux : le prix Gilles-Corbeil en littérature, le prix Serge-Garant en composition musicale et le prix Ozias-Leduc en arts visuels.
Jean-Paul L’Allier démissionna en 1994 et Marie-Andrée Lamontagne lui succéda. Après le décès du regretté Gaston Miron, celle-ci fut élue présidente en 1997 et démissionna de son poste en 1999. Michel Dallaire lui succède à la présidence.