Montréal, 28 novembre 2001 – La Fondation Émile-Nelligan a le plaisir d’annoncer que Massimo Guerrera, artiste plasticien et performeur montréalais, a été choisi lauréat du prix Ozias-Leduc 2001.
Le prix Ozias-Leduc, d’une valeur de vingt-cinq mille dollars (25 000 $), est un prix triennal de création en arts visuels. L’expression » arts visuels » s’entend ici de la peinture, de la sculpture, de la gravure, des installations, du land art, ainsi que de toute discipline que le jury, en choisissant le lauréat, reconnaît de ce fait męme et de maničre finale. Cependant, l’architecture, la photo, le cinéma et le vidéo en sont exclus. Il a été attribué, pour la premičre fois, en 1992 au sculpteur Roland Poulin, s’ensuivirent Jana Sterbak en 1995 et Rober Racine en 1998.
Soulignons que le prix est accordé ŕ un artiste pour l’ensemble de son uvre, ŕ un moment quelconque de sa carričre.
Le jury se composait cette année de Yves Lacasse, directeur des collections et de la recherche au Musée du Québec, Carl Johnson, directeur général du Musée régional de Rimouski et président de la Société des musées québécois, Bernard Lamarche, critique d’art, Katia Meir, directrice/commissaire adjointe du Centre des arts Saidye Bronfman, Francyne Lord, commissaire au Bureau d’art public du Service de la culture de la ville de Montréal, et enfin, de l’artiste Irene F. Whittome.
Au cours de la cérémonie qui s’est déroulée au Musée d’art contemporain de Montréal, le président du jury, Yves Lacasse, a souligné dans son éloge qu’en choisissant Massimo Guerrera, il est bien clair que les membres du jury du Prix Ozias-Leduc 2001, bien que conscients que cette décision risquait d’en surprendre plus d’un, plutôt que de s’attarder ŕ l’hier, ou encore de tenter d’esquisser un bilan de l’aujourd’hui, ont préféré interroger notre demain, et cela męme, d’autant męme devrais-je dire, que ce demain s’annonce pour le moins inquiétant. Ŕ la suite des événements du 11 septembre, les gens du milieu des arts visuels se sont beaucoup interrogés, un peu partout dans le monde occidental, sur le rôle de l’art et la place de l’artiste dans la société actuelle. Nous sommes plusieurs ŕ soutenir, dans un tel contexte, que la pratique d’un Massimo Guerrera est l’une des plus pertinentes qui trouvent actuellement ŕ se développer au Québec.
Rappelons que La FONDATION ÉMILE-NELLIGAN est une société sans but lucratif, créée en 1979 ŕ l’instigation de Gilles Corbeil, neveu d’Émile-Nelligan, en vue d’honorer la mémoire du počte et d’aider les arts et les lettres.
La fondation est administrée par Michel Dallaire, président, Gilles Tremblay, vice-président et Marie-Andrée Beaudet, secrétaire-trésoričre. La Fondation gčre également d’autres prix parmi les plus importants au Québec : le prix Émile-Nelligan, décerné ŕ un počte de moins de 35 ans (5 000 $), le prix Serge-Garant en musique contemporaine, doté d’une bourse de 25 000 $ et le prix Gilles-Corbeil qui est, quant ŕ lui, un prix en littérature accompagné d’une bourse de 100 000 $.